Que fait un prêtre durant les vacances? Un prêtre peut-il « être en vacances? »
Au séminaire, l’adage des anciens répond à cette question; « Vacare Deo« . « S’appliquer à Dieu, s’occuper de Dieu… prendre des vacances en Dieu« .
Donc, oui, un prêtre prend des vacances. Le Droit Canon indique une durée d’environ 30 jours par an (il faut savoir que pour beaucoup de pasteurs, ayant charge d’âmes, on reste en-deça de cette indication). Retenons surtout qu’il faut se reposer suffisament. Une belle prière le dit, parmi tant d’autres; « Seigneur, apprenez-moi à me reposer.
Apprenez-moi à laisser les choses en suspens,
À ne pas vouloir régler toutes les affaires avant de dormir.
Apprenez-moi à accepter d’être fatigué.
Apprenez-moi à finir une journée.
Autrement je ne saurai pas mourir…
Car il reste encore du travail après moi !
Apprenez-moi à accepter…
De n’être pas Vous. »
Objection; on entend aussi la maxime selon laquelle le prêtre n’est jamais en vacances. Quid? Cela indique plutôt, non la négation de la fatigue, du repos, de la détente, mais le détachement intérieur et la disponibilité du prêtre pour être, toujours et partout, ministre du Christ, intendant des mystères de Dieu (St Paul).
Les vacances du prêtre (et par ressemblance, celles du chrétien), sont donc propices pour « aller un peu à l’écart et se reposer », selon l’invitation du Seigneur.
Elles sont occasion d’étude plus appliquée, de lecture, de formation, de voyage, de retraite spirituelle (tout prêtre en suit une d’au moins 5 jours par an). Pour ceux qui en ont la charge et l’énergie, il y aura les apostolats d’été. Et parce que que vacance n’est pas négligence, il faudra veiller aussi à maintenir une permanence de messe et de confession sur le lieu de mission.
Au seuil de ces mois d’été, plusieurs prêtres de la Fraternité ont saisi l’occasion d’une session de formation et de retrouvailles fraternelles autour des exercices de St Ignace, à la maison St Maurice (« la Bergerie »), sur les hauteurs d’Annecy.
Entre messes et offices, détente et promenade dans un cadre magnifique, les prédicateurs ont pu « remettre sur le métier leur ouvrage » (Boileau), et approfondir le génie et la force de St Ignace dans le texte même des Exercices Spirituels, pour mieux les donner ensuite.
Concluant chaque journée par les Complies, ils ont pu aller au silence intérieur, favorisé par celui de la montagne qui s’endort et de la chapelle, plongée dans l’obscurité, au chant du Salve devant l’image de Notre Dame. C’est de sa main maternelle que St Ignace proclame avoir reçu cette méthode inspirée, où puisent ensuite toutes les autres retraites spirituelles solides et fiables.
Deo gratias! Ad Majorem Dei Gloriam – pour la plus grande gloire de Dieu!
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