Nous contemplons l’Incarnation avec Pierre de Bérulle. Il nous fait entrer dans le mystère du Fils de Dieu fait Homme dans le sein de la Vierge Marie.
L’esprit de ce mystère est la grandeur dans l’humilité.
C’est l’abaissement du Fils unique de Dieu.
C’est aussi notre relèvement et notre élévation de fils adoptifs de Dieu.
«Au Commencement, le Verbe, le verbe auprès de Dieu, le Verbe Dieu…
Tout a été fait par Lui, et sans Lui rien ne fut fait de la Création.
Il est venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu.
A tous ceux qui l’ont reçu Il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
Ceux-là ne sont pas nés d’un vouloir de chair ou de sang ou d’homme, mais ils sont nés de Dieu.
Le Verbe s’est fait Chair, Il a habité parmi nous, plein de grâce et de verité!»
Du trône de vos grandeurs, o Fils de Dieu, vous entrez dans un abaissement ineffable.
Du haut des cieux vous descendez au plus bas de la terre.
Du ciel empyrée vous regardez une petite bourgade, un Nazareth inconnu à l’univers. Et, sortant en quelque manière hors de vous-même, vous venez du sein du Père au sein de la Vierge.
Là vous êtes créant et créé tout ensemble.
Non pas formant, mais formé.
Non produisant mais produit.
Non donnant mais recevant.
Non opérant mais souffrant.
Non régnant mais captif, et dès l’heure même captif dans les liens de votre enfance.