Ces abaissements, Dieu les rehausse et les relève, il les rend divins et adorables. Ils sont adorés du ciel et de la terre et même des enfers. Oui, les enfers adorent la crèche et tremblent au cri de ce tendre enfant.
Car tous ces états humbles et abjects que Jésus porte pour notre amour sont établis dedans l’Etre divin. Ils sont appuyés sur le Verbe de Dieu. Ils sont unis personnellement à une grandeur et majesté infinie. Ainsi, comme la grandeur est humiliée en la bassesse, la bassesse se trouve relevée en la grandeur suprême et comme déifiée.
C’est le chef d’oeuvre de Nazareth. C’est pourquoi l’Ange visite la Vierge. Le Verbe éternel vit et naît nouvellement en Marie.
Nous l’avons vu au sein des grandeurs éternelles de Dieu. Voyons-le au sein de sa Mère, à l’entrée de son abaissement.
Jésus donc est formé du sang très pur de la Vierge, par l’operation du Saint Esprit et par la vertu du très Haut.
Il est formé au jour que le Seigneur a fait et auquel est fait le Seigneur-même.
Il est formé non en un jour de notre soleil, mais au jour qui produit le vrai soleil. Il fait briller dans nos jours et nos nuits le soleil qui luit en son éternité.