« Soyez prudents comme des serpents, et simples comme des colombes ».
Chers fidèles,
L’actualité récente a attiré l’attention médiatique sur deux célébrations traditionnelles (Paris, Reims), et relancé la polémique autour des conditions de célébrations du culte catholique.
Je n’entends rien ajouter au travail d’éclairage et de verification qui est en cours. Je ne formulerai ici aucun avis sur les décisions civiles et canoniques envisagées. Pas plus qu’un critique ou une condamnation des faits et des personnes incriminées. Nous savons bien depuis le Vendredi saint le pouvoir de conditionnement, l’aveuglement et la précipitation, et parfois la lâcheté ou la folie… Surtout, le « Diviseur » serait trop content de déchirer l’unité des fidèles, symbolisée par la tunique de Jésus au Calvaire. Non scindamus eam! Ne la déchirons pas!
Je prends en compte qu’à la date de ce message, aucun cluster lié à une célébration catholique n’a été formellement identifié. C’est d’ailleurs une raison pour participer au culte et recevoir les sacrements en toute sérénité, moyennant les précautions ci-dessous.
Je rappelle quelques indications pratiques que je vous demanderai de bien vouloir suivre. Vous l’avez fait ces dernières semaines et je vous en sais gré. Merci d’y être attentifs plus particulièrement dans la période présente.
POUR TOUS;
Porter le masque dans l’église et sur le parvis lors des messes dominicales ( à partir de 11 ans).
Respecter l’espacement (1 ou 2 chaises) entre chaque famille ou fidèle. Et utiliser toutes les rangées disponibles (côtés du choeur, fond de l’église, bas côtés, …)
User librement du gel hydroalcoolique à l’entrée de l’église.
Garder les espacements marqués au sol et au banc de communion, lors du mouvement pour venir recevoir Jésus hostie.
Sur le parvis, s’espacer au maximum en utilisant toute la surface disponible, ainsi que le côté gauche de l’église (en descendant vers le clocher). Eviter les poignées de main.
POUR LA CHORALE.
Porter le masque lorsque l’on ne chante pas.
S’espacer suffisament dans les chaises réservées (une rangée est ajoutée pour cela).
POUR LES SERVANTS.
Porter le masque (sauf au moment de la communion).
Respecter les espacements dans les stalles (marquage à cet effet), ainsi que dans les processions.
Se laver les mains en sacristie avant le début de cérémonie (gel à disposition).
DANS QUEL ESPRIT?
Ce n’est pas une réaction brutale de peur servile qui doit inspirer notre conduite, mais une réaction de prudence et de charité.
Prudence, car il faut choisir les libertés que l’on défend, ainsi que les moyens, les temps et les lieux pour cela. Si Messire Dieu est premier servi dans nos vies, alors la préservation de l’accès à l’église et aux offices doit être aussi une priorité. Il serait paradoxal de refuser de faire pour cela ce que l’on consent pour faire des courses ou prendre un rdv médical, professionnel, etc… L’attention précautionneuse à la situation, aux circonstances pour décider et agir est une qualité de l’homme prudent.
Charité, car pour « l’homme de la rue« , il sera inadmissible que nous nous dispensions totalement de ces précautions raisonnables. Pensons aux efforts consentis par nos compatriotes; terrasses fermées, commerces au ralenti, retrouvailles familiales réduites ou suspendues, vie sociale appauvrie … Je ne martèle l’hygiénisme absolu et aveugle, mais je constate et souligne un effort pénible accepté. Qu’il soit fait pour éviter une contravention ou une contamination ne change rien, et ce n’est pas mon sujet. Mais ne fermons pas les coeurs à la grâce et aux médiations de la grâce, pour ce qui dépend de nous et passe par nous (Romains, II).
Comprenons bien ce qui est en jeu; la liberté de culte, mais aussi la justice et la délicatesse envers les personnes extérieures. Primum non nocere, d’abord ne pas nuire (1er niveau de la vertu de justice). Et ne pas nuire, c’est non seulement ne pas contaminer les corps, mais aussi ne pas contaminer les âmes. Donc, ne pas donner occasion de scandale, d’éloignement (plus grand) de la foi par notre conduite. C’est bien cette raison-là que je veux prendre en compte, ainsi que la situation générale et l’état de colère et de lassitude où sont nombre de nos contemporains.
Alors je vous demande de suivre ces consignes, et d’avance je vous en remercie. Saint octave de Pâques, avec l’assurance de ma prière et de mon dévouement le meilleur,
vd Abbé Alexis Garnier