« Et ascendit in coelum, sedet ad dexteram Patris… »
Aujourd’hui, mes chers enfants, le grand portail de la cathédrale de Chartres s’anime. Allez le voir, ou le revoir. Regardez-le, écoutez Jésus vous parler, vous expliquer.
A droite ; JE DESCENDS. JE VIENS. Me voici, je sors du Père, je descends du ciel, parmi vous… l’Incarnation ; « Jésus Christ Fils unique de Dieu, Notre Seigneur, conçu du St Esprit, né de la Vierge Marie ». Je viens dans le monde, pour être avec vous, pour habiter parmi vous ! Noël ! Gloria !
A gauche ; JE REMONTE. JE M’EN VAIS. maintenant je m’en vais… je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu,… l’Ascension ; « J’ai souffert sous Ponce Pilate, Je suis mort et ressuscité ; je suis monté aux cieux ». Alleluia!
Au milieu ; JE SIEGE POUR TOUJOURS. JE M’OCCUPE DE VOUS. JE NE VOUS LAISSE PAS SEULS. JE REVIENDRAI. Me voici en majesté, hier, aujourd’hui et demain, pour toujours… chers pèlerins de la terre, je vous connais, je vous bénis, je vous aime.. et je vous attends ! j’interviens pour vous auprès du Père ! Je reviendrai pour juger les vivants et les morts. qui arrivent… bientôt ! Jésus Christ siège à la droite du Père. Sanctus!
Enfin, le Seigneur nous redit ; ne soyez pas tristes, ni découragés, ni paresseux, en attendant mon retour. Je viens, je reste, je suis avec vous tous les jours… caché. Retrouvons-nous… A la Messe où j’offre mon sacrifice par le prêtre – dans la communion ; vos me recevez, je vous rends meilleur, nous nous rejoignons – dans la prière ; je vous parle et vous écoute – au catéchisme ; pour me suivre, il faut m’aimer, et pour m’aimer, il faut me connaître – dans mes représentants ; en les écoutant, c’est moi que vous écoutez – dans toute belle action faite en mon Nom, même en secret.
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Au Nom du Père et du Fils et du St Esprit, amen !
L’Ascension, pourquoi? Non que je remette en cause le fait constaté et verifié de visu par des témoins fiables et nombreux, des sources authentiques. Sinon, il faudrait du même coup effacer une bonne partie de la frise chronologique et de l’histoire générale des hommes. C’est très tendance ; effacer, cancel…
Demander pourquoi ici, c’est interroger avec passion, avec respect, avec amour la sagesse de Dieu. Dieu fait du mystérieux, du surnaturel, du clair obscur, oui. Mais pas de l’inutile ou de l’absurde. Alors pourquoi Dieu fait Homme change-t-il à nouveau de lieu? Pourquoi ce départ? Pourquoi cette absence du moins visible?
Je commence par une anecdote amusante ; je connais un confrère très grand… tellement grand qu’il passe difficilement les portes, dépasse de tous les lits lorsqu’il est accueilli, et porte des chaussures spéciales.
Voilà pour l’idée ; le lieu doit être à la bonne mesure de celui qui l’habite. Or Jésus est ressuscité ; nouvel état… nouvelle vie immortelle, incorruptible… C’est trop grand. C’est trop grand pour tenir toujours dans notre monde, sur notre terre de génération et de corruption. Son corps glorieux est comme aimanté par le lieu de la gloire divine, le Ciel.
Il reste, certes, il s’attarde ; 40 jours. Pas pour Lui, mais pour nous (Actes, I, 3). Il ne lui manque rien, que d’aller siéger à la droite du Père. Mais à nous, il manque un constat factuel, fiable, historique de sa résurrection (merci St Thomas) – quelques consolations d’amour, quelques lumières de foi, quelques gages d’esperance (merci chers disciples d’Emmaus, chère Marie Madeleine) – une confirmation, un achèvement, une dernière pierre à l’Eglise et à sa mission (merci cher St Pierre, merci ND du Cénacle, merci au St Esprit).
Ah, Seigneur bien aimé, nous voilà bien seuls, orphelins, privés de votre visage, de votre voix… Notre cœur chante, parfois, les mots de l’Introït de dimanche ; j’ai crié vers vous… je cherche votre face… ne détournez pas de moi votre face.
Mais si nous écoutons bien, nous pourrons entendre le Bien Aimé répondre ;
Comme un bon éclaireur courageux, j’ai rouvert avec la clé de ma croix le passage fermé qui élève à Dieu. J’entre au ciel, avec mon corps et mon âme. J’y introduis ma Mère, et les saints des 2 testaments. Et je vous y attends.
Je ne vous retire que ma présence corporelle, éteinte désormais comme la flamme du cierge pascal. Mais ma divinité vous redit ; « Je ne vous laisse pas orphelins, ô mes enfants adoptifs, si chers… Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. «
Votre foi me trouvera. Elle dénoncera l’incrédulité du monde, la dureté des cœurs qui n’ont pas voulu croire. Vous demanderez cette foi, pour vous et pour ceux qui en ont plus besoin, et je la donnerai.
Votre esperance sera élevée. Les contingences, les espoirs déçus, les attentes longues, les inquiétudes de la terre passent. Moi je demeure, et par miséricorde, je veux que vous demeuriez avec moi, dès la terre un peu, et pleinement au ciel.
Votre charité sera dilatée, agrandie, contagieuse. Elle mettra votre cœur du côté des choses de Dieu, fermement, toujours plus, toujours mieux. Le St Esprit vous donnera cela.
Ne soyez pas tristes ou paresseux. agrandissez mon Eglise et vos cœurs, dans la foi reçue et partagée, l’esperance affermie et communiquée, le feu de la charité, soyez joyeux, soyez saints! Amen !
