Mes bien chers frères et sœurs,
Parler du chapelet, pour mieux prier le chapelet.
Octobre est le mois du Rosaire. 3 chapelets, 150 Ave, comme les 150 psaumes. C’est le bréviaire du chrétien, c’est l’abrégé de l’Evangile.
PRIER LE CHAPELET, C’EST
HONORER DIEU,
IMITER LES MYSTERES QU’IL CONTIENT,
OBTENIR CE QU’ILS PROMETTENT.
Prier le chapelet, c’est honorer Dieu.
2 défis de notre époque sont ; entendre Dieu nous parler et lui parler. Entendre parler de Dieu, et en parler en verité. Les 2 sont liés. Prière, transmission et réception de la foi.
Or pour les débuts, le milieu et la fin de cette vie de foi, et de cet art de la prière, le chapelet est bon. On ne dérange pas la Sainte Vierge pour des broutilles, et quand elle se dérange, ce n’est pas pour rien. Or à Lourdes, Pontmain, Fatima, l’Isle Bouchard, Marie nous demande de prier le chapelet. Elle fait mieux ; elle le prie avec nous.
C’est donc l’honneur dû à Dieu qui se joue avec cet objet et la prière qu’il porte.
C’est l’honneur de Dieu qui se joue lorsque ce mourant entonne en un souffle, ou mime simplement des lèvres un Je vous salue. Ou encore quand ce groupe de jeunes prie en commun le chapelet. Ou quand cette famille récite et chante sa dizaine dans un calme variable. Ou quand cet homme occupé sème des Ave dans les petits trous de la journée.
Vous honorez Jésus qui demande ; « Quand vous priez, dites ; Notre Père… »
Vous honorez Marie qui répète ; « Priez votre chapelet ».
Prier le chapelet, c’est imiter les mystères.
Les mystères du chapelet nous offrent cela ; un Dieu à imiter. Le bienfait même de l’Incarnation. Un Dieu Très haut, (Altissimus, chante le Gloria)… non diminué mais accomodé à notre portée. Une alliance de transcendance et de douceur. Une prière accomodée à ce que nous sommes ; spirituels et corporels. Cet objet est le boulier de notre âme, où Dieu nous fait égréner et compter les merveilles du salut. Un vade mecum de l’Emmanuel – Dieu-avec-nous qui nous rejoint et nous joint à Lui. Une prière en poche, en mains. Un kit portatif de contemplation, un clavier de Dieu. Un anti-stress de qualité supérieure pour nos mains agitées, nerveuses, occupées. Il y a une conformité, une assimilation progressive du priant à Dieu. Etonnant effet secondaire du chapelet. Mais bien réel. Une école de vie chrétienne.
Prier le chapelet, c’est obtenir ce que promettent les mystères de Dieu.
Le Père Jérôme confirme ; « on peut devenir un grand contemplatif rien qu’en priant le chapelet ». Rien que ça! Ce n’est pas tout. En notre temps d’individualisme, la prière sent l’introversion, le tonneau de Diogène cynique et misanthrope. Elle sent le bavardage épidermique, qui n’est jamais très loin du mutisme profond; parler beaucoup, dire fort peu, aimer et faire moins encore. Alors les papes, de Pie V à François en passant par Léon XIII ou St Jean Paul II, nous rappellent la portée réelle, efficace du chapelet ; Arme de toutes les victoires, arme au service des causes de Dieu.
- Celles de la chrétienté, parce que le chapelet est une artillerie lourde pilonnant les galères turques ou les structures de péché pro ivg ou euthanasie. Voyez les résultats en Amérique, par exemple.
- Celles de l’Eglise catholique, parce que le chapelet rejoint la prière du Christ pour que la foi de Pierre ne défaille pas, et qu’Il affermisse ensuite ses frères dans la foi.
- Celles de la famille, citadelle au péril de la mer en notre temps.
- Celle de la paix enfin, parce que le Dieu du chapelet, en ses mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, donne, conserve et rétablit la paix, tranquilité de l’ordre. Il est le princeps pacis, pacifer, pacifians. Dieu paisible, pacifique, apaisant pour un temps d’agitation. Et tandis que nous récitons le chapelet, nous entendons le Christ nous redire, comme au Jeudi Saint et au matin de Pâques ; « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas comme le monde la donne que moi, je vous la donne. Que votre cœur ne se trouble point, qu’il ne s’effraye pas. La paix soit avec vous ».
O Dieu, dont le Fils unique nous a obtenu le prix du salut éternel par sa vie, sa mort et sa résurrection ;
faites, nous vous en prions, qu’honorant ces mystères
au moyen du très saint Rosaire de la bienheureuse Vierge Marie,
nous imitions ce qu’ils contiennent,
et obtenions ce qu’ils promettent.
Ainsi soit-il.