Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux :
Bienheureux l’homme qui espère en lui1.
Chère Thérèse, Cher Jean Eudes,
voici le plus grand jour de votre vie.
Ce qui fait la grandeur d’un jour, c’est la grandeur de ce qu’on y reçoit. Or, en ce jour, vous allez recevoir Jésus Hostie. Et Jésus est Dieu, infiniment grand sous le voile de la petite hostie. Alors oui, sans exagerer, vraiment, ce jour est le plus grand jour de votre vie.
On posait un jour à la petite Bernadette de Lourdes une question difficile ; « alors, qu’est-ce qui est le plus grand pour toi ; d’avoir vu la Sainte Vierge ou d’avoir fait ta première communion ? » Quelle est la bonne réponse ?
Et bien, elle a répondu ; « Ce sont 2 choses qui ne s’opposent pas, elles vont ensemble ».
Oui, c’était très grand d’avoir vu la Sainte Vierge à Lourdes… Marie conçue sans péché, la Mère de Dieu !
Mais c’était aussi une très grande chose de recevoir pour la première fois Jésus, le Fils de Dieu, tout entier présent et vivant dans l’hostie.
Chère Thérèse, Cher Jean Eudes, dans quelques instants, vous allez « gouter et voir combien le Seigneur est doux ». Pas avec votre palais, mais avec votre cœur. Vous pourrez lui dire, sans bruit, sans parler, dans le fond de votre cœur ; « Jésus doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre… Brûlez mon cœur au feu du vôtre ». C’est cela, être un saint, une sainte. C’est porter dans son cœur Jésus, et le laisser vous transformer, vous changer, pour devenir meilleur. C’est être tout brûlé par le feu de Jésus, tout brûlant. Ce n’est pas dangereux, car le feu de Jésus, c’est celui de la charité.
A chaque fois que l’on communie, que se passe t-il? Beaucoup de belles choses, importantes et cachées…
On reçoit Jésus Hostie, Jésus caché, présent vraiment, réellement, substantiellement dans la Ste Eucharistie. On ne le prend pas. Il se donne, et on le reçoit. On le reçoit à genoux, si l’on peut, et sur les lèvres. Il a confié l’Eucharistie à son Eglise, c’est elle qui nous le donne ensuite par la main du prêtre.
Ensuite, on fait un avec Jésus. Le curé d’Ars disait que l’âme qui a communié est comme une goutte d’eau jetée dans la mer ; on ne peut plus la séparer de son Dieu.
On reçoit aussi la grâce et la charité de Jésus, qui vont continuer de nous changer, nous rendre meilleurs au long de la journée, de notre vie. Pour penser, vouloir, parler, agir comme Jésus.
La communion efface nos péchés véniels, ces fautes de fragilité, de surprise, ces péchés légers ; ils sont tous brûlés, effacés par Jésus Hostie.
La communion nous protège du péché mortel, le péché grave qui offense beaucoup Jésus et nous sépare de Lui. C’est une précieuse barrière entre notre âme et ce mal terrible…. bien pire que le coronavirus! Le petit Dominique Savio disait juste avant sa communion; «Je préfererai mourir que de faire un seul péché mortel».
La communion fait grandir en nous une qualité dont nous avons plus besoin. Jésus Hostie, vous savez ce qui me manque, … j’ai besoin d’être plus fort, plus patient, plus charitable, plus courageux, plus appliqué, plus doux, plus serviable… Donnez-moi cela!
La communion enfin, c’est un petit morceau de ciel sur la terre. Dans l’hostie comme dans le ciel, il y a Jésus. Donc vraiment, c’est déjà le ciel sur la terre.
«Jésus, je sais que vous êtes là, caché.
Oh, donnez-moi ce dont mon âme est si assoiffée!
Faites qu’un jour face à face je puisse vous voir,
que je sois heureux avec vous dans votre gloire!»
(St Thomas d’Aquin).
Mes chers enfants, goûtez, voyez comme le Seigneur est bon.
Recevez-le bien, souvent.
N’ayez jamais peur de dire vos péchés au prêtre dans la confession.
Priez la Sainte Vierge tous les jours, avec confiance. C’est votre Maman du ciel, ne l’oubliez pas, car elle ne vous oubliera jamais.
Et faites chaque jour une belle action, un petit sacrifice, quelque chose de beau pour Jésus.
Que Dieu vous bénisse, au Nom du Père, et du Fils, et du saint Esprit, ainsi soit-il!
1Communion de la Messe, 8e dimanche après la Pentecôte.