MOT AUX ENFANTS
Mes enfants,
Aujourd’hui, le Seigneur Jésus rencontre une maman qui a perdu d’abord son mari, puis son fils unique. Elle pleure. Et Jésus est touché. Il la console. Et Il montre sa toute puissance en ressuscitant son fils.
Cette femme, c’est l’Eglise qui pleure et prie quand un de ses enfants meurt. C’est la belle veillée de prière auprès de nos défunts, puis la messe de Requiem et l’absoute. L’Eglise donne cette miséricorde pour le corps et l’âme de ses enfants baptisés qui partent vers l’éternité. Elle les accompagne comme une bonne mère.
Le Fils unique, c’est chacun de nous. Nous sommes uniques aux yeux de Dieu. Il aime tout le monde, Il aime chacun et chacune de vous.
Les porteurs du cercueil, ce sont les péchés qui entrainent notre âme à perdre la vie de Dieu.
Jésus qui a connu notre souffrance et notre mort, en est touché. Il connait notre misère, Il l’a partagé, porté. Il l’a vaincu aussi par sa mort et sa résurrection.
Soyez fidèles à Jésus, à la vie, à la mort. Maintenant et pour l’éternité. Un jeune confirmand m’avait dit qu’il avait choisi pour devise de sa confirmation ; « je serai toujours fidèle ». C’est beau !
Aimez et respectez vos parents, en particulier vos mamans.
Avec l’Eglise votre 2e Mère, offrez vos prières, vos messes, vos communions et vos efforts pour la conversion des pécheurs. Partagez avec le Bon Dieu ce beau désir; «Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive!»
SERMON
MBCF et S,
Jésus pleure sur la mort, Il en est touché. Devant cet enfant mort et cette maman en deuil. Devant le tombeau de son ami Lazare. Devant la fille de Jaïre. Devant nous.
Quelle mort ?
La sienne d’abord. Un jour le Fils unique du Père remet son âme entre les mains du Père pour notre salut. Et au pied de la croix, il y a Marie, et en elle, avec elle, l’Eglise. Jésus connait ce jour, cette « Heure » dont parle Saint Jean. Et Marie les pressent, en entendant la prophétie de Syméon, en cherchant Jésus durant 3 jours à Jerusalem.
Jésus pleure ensuite sur notre mort d’homme. Jésus pleure sur la cause de notre mort, ce dont elle est la conséquence. Mort corporelle, conséquence du péché originel. Mort spirituelle du péché « plein et parfait », le péché mortel. 2nde mort de l’enfer éternel. Peut-on taire ce sur quoi Jésus pleure, ce qui le touche? Ne pouvons-nous pas en être touchés aussi?
Notre monde est dur. Il ne pleure pas, du moins pas comme cela. Dans une pitié fallacieuse, au nom de je ne sais quelle dignité, il élimine ou prétend éliminer la mort avec le mourant. Détruire la mort ou se détruire soi-même. Nietzschéisme. Culture du déchet dénoncée par le St Père. On a eu « Le plus fort protège le plus faible« , principe d’équilibre à la base de toute civilisation. On a maintenant « Le plus fort élimine le plus faible« . Voyez l’affaire Alain Coq, elle est emblématique de cela.
La foi catholique est le seul transhumanisme possible! Avec la grâce, notre vie est changée, elle n’est pas enlevée. Quand est dissoute cette habitation terrestre, une autre éternelle nous est préparée dans le ciel. Gardez ou retrouvez la saveur âpre et douce des mots ; je crois à la vie éternelle. Approfondissez ce qui en est le seuil ; la survivance de l’âme spirituelle et immortelle. C’est souvent là qu’il faut aller rechercher nos contemporains, baptisés ou non.
Un mot encore sur la rentrée, l’esprit de notre communauté… Vivons pleinement la charité et l’entraide.
Certains ont des services, des charges en vue; artistiques, liturgiques, pastorales. D’autres ont des tâche plus humbles, techniques et matérielles. Chacun à sa mesure de temps, de talent, de grâce. Tout compte, tous comptent aux yeux du Seigneur!
Certains sont là depuis longtemps (même avant moi). D’autres sont nouveaux venus. Mais nous sommes aux yeux du Seigneur une petite famille, partie d’une plus grande famille qui nous inclue et nous dépasse : l’Eglise catholique.
Chacun est membre de cette famille dans la mesure où il prend part à sa vie spirituelle et matérielle. Il donne et il reçoit. C’est un échange, concret.
En bref, faisons alliance. Soyons de bons alliés.
Sans rivalité mais en esprit de service. Vivons cela au mieux, dans les travaux, projets, rendez-vous, préparatifs, initatives… dans le support mutuel.
Dans la prière. Le salut des âmes a un prix. Prier, c’est porter ce poids du salut des âmes. Oui, par la prière les uns avec les autres, les uns pour les autres, nous portons les fardeaux les uns des autres.
Dans la foi. Elle peut être difficile à vivre, à transmettre, à protéger et faire grandir. Soyez des petits appuis les uns avec les autres. Portez les fardeaux, la foi, portez les âmes les uns des autres. Par vos paroles et vos silences, vos sourires, vos services, vos attentions, votre bienveillance et votre franchise.
C’est cela qui sera pesé au ciel, où l’on est jugé sur l’amour, très au-dessus des humaines sentences.