En voyant en son sein, devant ses yeux, entre ses bras cette Parole éternelle, Marie entre dans le silence. Elle y est transformée à l’exemple du Verbe incarné, son Fils, son Dieu, son unique amour.
Sa vie se passe de silence d’adoration en silence de transformation. Qui pourrait mieux parler de Lui ? Qui connait mieux les grandeurs et les abaissements de Jésus que Marie, en laquelle Il a reposé, de laquelle Il a pris ce petit corps qui couvre la splendeur de la divinité, comme une nuée légère cache un soleil, comme un voile cache le sanctuaire ?
Pourtant elle est en silence, ravie par le silence de Jésus.
Ce n’est pas un silence de bégaiement et d’impuissance, c’est un silence de lumière et de ravissement. C’est un silence plus éloquent dans les louanges de Jésus que les paroles et les chants mêmes.
Les anges en parlent entre eux-mêmes et avec les pasteurs, et Marie est en silence.
Les pasteurs courent et parlent, et Marie est en silence.
Les rois arrivent, parlent et font parler toute la ville, et Marie est en silence.
Tout l’Etat est ému, chacun s’étonne et parle du nouveau Roi, et Marie est en silence.
Le silence de Jésus la tient divinement occupée et ravie en silence.