Mes chers enfants,
Autrefois il y avait une cérémonie; le joyeux avènement. Avènement, cela veut dire; quelqu’un d’important arrive. Il entre dans un lieu. Il en prend possession. C’est le début d’un roi, d’un règne.
Regardez et écoutez pendant la Messe aujourd’hui. Priez avec vos yeux et vos oreilles. Regarder; plus de fleurs sur l’autel, les ornements violet, une crèche et dedans un endroit, un espace vide, préparé… un petit trône de bois; une mangeoire. Écouter; plus de Gloria, de l’orgue seulement pour accompagner les chants, des chants très joyeux. Et aussi une prière très simple… chantée, répétée chaque jour; Veni – Visita – Festina – Succurre – Venez, visitez, hâtez-vous, secourez-nous.
L’Eglise prépare l’anniversaire de la naissance de Jésus. Le grand Dieu, le petit Enfant Dieu… Notre Sauveur si aimable. Quelle humilité, quelle douceur!
L’Eglise se tient prête pour le retour de Jésus en gloire… Notre Seigneur et juge si redoutable. Quelle majesté, quelle crainte!
Je vous transmet donc une invitation de la part de Jésus; je vais venir bientôt, je t’invite à mon anniversaire. Le 24 décembre prochain, je serai là. Prépare bien ton cœur, c’est là que je viendrai. Laisse-moi en faire le ménage, le rangement, par une bonne confession. Puis chaque jour, gagne un brin de paille, avance d’un pas vers Bethléem; brin de paille d’un sourire, car ma venue est une grande joie, pour vous et tous les hommes. Brin de paille d’un service, car je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir. Brin de paille d’une prière, une adoration à la Messe, la communion, au tabernacle ou devant l’ostensoir ; car ainsi m’ont accueilli les bergers et les mages. Petit pas, progrès d’un oui d’obéissance, car moi je suis venu pour faire la volonté de Dieu. Progrès d’un effort généreux, car je suis venu donner ma vie sur la crèche et la croix, pour te sauver. Veille, car je viens bientôt!
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Chers frères et sœurs,
avec les premières vêpres hier, nous sommes entrés dans le temps de l’Avent. Adventus Domini; c’est l’avènement du Seigneur.
Qu’est-ce qui éclaire l’histoire universelle? Qu’est-ce qui guide l’histoire de l’Eglise? Quel mouvement profond et régulier inspire le temps de l’Eglise, le temps de ma vie terrestre?
C’est la venue, la visite du Seigneur.
2 fois en personne, visiblement, au milieu et à la fin des temps.
Entre 2, invisiblement, dans tous les temps.
Jésus est le Roi, entré dans cette pauvre “province” appelée terre pour rendre visite à tous; à la fête de son avent, il fait participer tous ceux qui croient en Lui. Dieu est ici, il ne s’est pas retiré du monde, il ne nous a pas laissés seuls.
Nous ne pouvons pas le voir ni le toucher comme les réalités sensibles, mais Il est ici et vient nous visiter de multiples manières.
Ce que nous fêtons, c’est un Dieu qui se dérange, qui dérange.
Il dérange non seulement ceux qui le refusent, mais encore ceux qui le reçoivent.
Touchante coïncidence, le Sauveur vient comme un enfant, sous les traits d’un enfant. Dans bien des familles, la venue d’un enfant est attendue… ou pas. Elle occasionne de la joie… et aussi un certain dérangement! Et pourtant il est accueilli, aimé, reçu.
L’Avent est un dérangement.
Car Dieu dérange ceux qu’Il aime. Tous ceux qui prennent au sérieux la vie spirituelle le savent, depuis la Ste Vierge et St Joseph. En quelques mois; bousculade des fiançailles, de l’agenda, du domicile, du confort, de la sécurité-même. En tout cela; grande joie, grande paix de la présence de Dieu, de l’approche du salut. Confiance, abandon à Dieu. Disponibilité intérieure à Dieu qui vient.
Dieu dérange ceux qu’Il aime pour arranger toute chose en vue de notre salut.
Notre manie de faire et de maîtriser – nos pile de divertissements, distractions, occupations sérieuses, urgentes en tout genre… Méditez le chapitre 13ème du petit Prince, la rencontre entre ce héros et le businessman, sérieux, précis, occupé, débordé… Il était si occupé qu’il ne leva même pas la tête à l’arrivée du petit prince.
La tristesse du monde vient de ce que Dieu ne le dérange plus. Et la joie du chrétien, la joie de l’Avent? Connaitre cette venue de Dieu, consentir au dérangement qu’elle apporte. Quand on s’occupe de Dieu, ça arrange bien les affaires des hommes, résume la petite Bernadette.
« Est-ce que je vous dérange?» dit Dieu à nos âmes durant l’Avent.
« Seigneur, dérangez-nous», devrait être notre réponse, par le cœur et les actes.
« Dérangez-nous ou plutôt arrangez-nous, disposez de nous comme Vous savez et comme Vous voulez ». C’est cela, le FIAT de Notre Dame.
Terminons par quelques dérangements possibles et de saison.
La messe de semaine, en particulier la messe mariale aux chandelles…
L’adoration…
La prière à la crèche…
Coupure de réseau sociaux, plage sans portable, sans musique dans les oreilles,
chapelet repris,
service et préparation des offices de Noël…
Voici quelques dérangements divins qui trouveront, ou retrouveront place, je l’espère, dans vos agendas.
VENEZ SEIGNEUR JESUS !